daitrespecter les clauses et conditions du traité de paix. Elle devait subir et exécuter ce traité sans l’avoir ni conclu, ni approuvé. Paschal Grousset continuait la tradition diplomatique, et suivait la politique raisonnable et logique, qui avait été celle de tous ses prédécesseurs aux Affaires Etrangères, sous l’ancienne monarchie comme sous les gouvernements républicains, et qui consistait à tenir compte des faits accomplis et à respecter les traités antérieurement signés, si l’on n’avait pas l’occasion favorable pour les dénoncer et la force pour les déchirer. Paschal Grousset a donc, en ces douloureuses et pénibles circonstances, bien servi, non seulement la Commune, mais la France même, en évitant un conflit, en conjurant une immixtion redoutable de l’Allemagne dans nos affaires intérieures. Elle ne s’y est que trop immiscée, quand elle a facilité l’investissement et le bombardement de Paris en renvoyant par anticipation les excellentes troupes prisonnières de guerre, ce qui permit à M. Thiers de vaincre, et en fermant le passage, dans les derniers jours de mai, aux fédérés vaincus, cherchant le salut dans la fuite. L’Allemagne a donc été la providence de Versailles.
Paschal Grousset, aux séances de la Commune, se montra actif et vigilant. Il proposa et fit voter des mesures énergiques importantes. Il fit partie de la majorité lors de la délibération sur le Comité de Salut Public. Après la chute de la Commune, il fut arrêté, au moment où il s’efforçait de quitter Paris. Les journalistes réactionnaires, qui poursuivaient leur confrère de malveillances persistantes, racontèrent à leur façon les circonstances de son arrestation, cherchant à le ridiculiser. Ils le montrèrent fuyant sous un costume féminin, et empêtré par des jupes, avec un faux chignon, au moment où les agents le surprirent. La vérité est qu’après la défaite complète il avait cherché à se mettre