Page:Lepelletier - Histoire de la Commune de 1871, volume 3.djvu/26

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour autre chose que pour ce qu’elles valent, nous croyons de notre devoir, surtout à l’heure où nous avons remis le pouvoir aux mains de la Commune, de dire aux citoyens trompés par ces élucubrations, que rien, absolument rien des faits que vous avez jugé à propos de reproduire, n’est vrai ; que votre bonne foi a été entièrement surprise, et que les actes du Comité Central, ayant reçu la plus entière publicité, les journaux sérieux devraient bien, s’ils veulent conserver une juste considération, contrôler de pareilles choses avant de s’en faire l’organe.

Nous avons respecté toutes les libertés, nous avons été justes, nous avons fait notre devoir.

L’Opinion nationale du 31 mars, en insérant cette protestation, ajouta le commentaire suivant :

Ainsi, sur l’affirmation des délégués du Comité Central, il est constaté et avéré qu’il n’existe pas un Sous-Comité de la Fédération de la garde nationale ; que les séances du Comité, chaque jour racontées dans Paris-Journal, n’ont jamais eu lieu ; que le Comité Central a remis le pouvoir aux mains de la Commune, et qu’il ne retient plus aucune portion de l’autorité publique. Nous insistons sur cette déclaration des délégués du Comité, parce que, selon nous, l’abdication pleine et entière est le seul parti logique, équitable, auquel le Comité Central doive se résoudre.

Les compliments de l’Opinion nationale s’appliquaient à faux. Le Comité Central ne tarda pas à faire paraître une seconde protestation, dans un sens tout différent de la première, et où l’on retrouve la signature par délégation du citoyen Prud’homme, l’un des protestataires.

Des journaux ont publié que le Comité Central, ayant rempli sa mission, s’est dissous : cette nouvelle est complètement fausse.

Le Comité, comme la Garde Nationale, dont il est l’émanation, ne peut disparaître qu’avec la liberté.

Le siège du Comité Central est rue de l’Entrepôt, 2, derrière la caserne du Château-d’Eau.

Les arrondissements qui ne sont plus représentés complètement au Comité Central sont invités à envoyer, dans le plus