« Sous-Comité de la garde nationale », attira l’attention sur ses équivoques manœuvres. Paris-Journal avait ensuite donné des comptes rendus de cinq séances, tenues par ce sous-comité, les 27, 28, 29, 30 et 31 mars. On se serait occupé notamment, au cours des trois premières séances, de l’élection des officiers de la garde nationale, et les rapports du Sous-Comité avec la Commune auraient été discutés dans la séance du 29 mars. Ce compte rendu fut attribué depuis à des indiscrétions d’Assi, car lorsque celui-ci fut arrêté, par ordre de la Commune, la publication des procès-verbaux dans Paris-Journal fut interrompue. On y avait lu, entre autres, le renseignement suivant : « Le citoyen Maljournal demande si le Comité de la garde nationale aura le droit d’initiative auprès du conseil de la Commune. Le citoyen Assi répond que : le Comité actuel ayant un grand nombre de ses membres au sein du conseil municipal, il sera de plein droit autorisé à exprimer ses désirs. Quant au Comité, que l’élection doit nommer dans quelques jours, il aura le droit, comme étant issu du suffrage universel, d’émettre des avis que le conseil municipal suivra ou ne suivra pas, mais qu’il devra écouter. » C’était prévoir l’établissement d’un pouvoir parallèle à celui de la Commune.
Une protestation fut adressée aux journaux qui avaient reproduit cette note de Paris-Journal. Elle était conçue en termes modérés, mais énergiques. Elle parut ainsi signée : « Par délégation du Comité Central, Boursier, Prud’homme. » Elle portait cet en-tête : « Conseil municipal. »
Certains journaux, disaient les signataires, ont imaginé une foule d’histoires d’arrestations, de comptes rendus de nos séances ou enfin d’actes arbitraires, le tout d’un fantaisiste qui nous a égayés nous-mêmes.
Mais dès l’instant où quelques feuilles, pouvant être considérées comme ayant un caractère sérieux, prennent ces plaisanteries