-Valérien avait barré le passage, rendu impossible la combinaison de la marche sur Versailles, par Garches, Vaucresson et les hauteurs boisées. Nous avons déjà signalé l’invraisemblable négligence dont le Mont Valérien avait été l’objet. Comment n’avait-on pas, avant toute chose, assuré la possession de cette forteresse, la citadelle de Paris, dent tous, pendant le siège, avaient pu apprécier l’importance ? Jusqu’au lundi 20 mars, à neuf heures et demie du matin, car Vinoy avait dû réveiller M. Thiers en pleine nuit le dimanche, pour obtenir l’ordre de réoccupation, cette forteresse avait été à peu près abandonnée. « Lorsque le bataillon du 113e de ligne, seule force effective, a dit M. de la Rochethulon dans l’Enquête, reçut l’ordre, le 18 mars, de se replier immédiatement sur Versailles, il laissait, pour toute garnison, des chasseurs sans armes et à demi révoltés, au nombre de 120. » À neuf heures et demie du matin, donc le 30 mars seulement, le colonel commandant le fort avait reçu un sergent-major de la garde nationale lui annonçant l’arrivée de deux bataillons des Ternes et des Batignolles qui devaient prendre, le jour même, possession du fort au nom du Comité Central. À huit heures du soir des officiers fédérés se présentèrent en effet déclarant que leurs bataillons étaient à mille mètres et venaient pour occuper le fort. Mais dans l’intervalle le colonel Cholletton, du 119e de ligne, venu de Versailles, avait pénétré dans la forteresse, avec de l’artillerie, des hommes du génie et quatre jours de vivres. Le Mont-Valérien, ainsi renforcé, échappait à la Commune.
On ne pouvait ignorer à Paris cette réoccupation et la mise en état de défense. Par quelle incroyable crédulité, Bergeret et les autres chefs s’imaginèrent-ils que la forteresse ainsi ravitaillée et garnie ne serait pas utilisée ? que la garnison ne se défendrait pas ? que son commandant lais-