sant droit sur Versailles, enfoncerait les troupes massées en avant, prises comme dans un étau. Mais l’étau ne fonctionna point. L’aile droite ne put entrer en ligne et fut dispersée ; le centre fut écrasé, seule l’aile gauche résista. Le corps devant opérer par le sud-ouest, celui d’Eudes et de Duval, chargé de faire diversion et d’attirer une partie de l’armée Versaillaise sur Meudon et Clamart pour permettre à la droite d’arriver, et au corps du centre de forcer le passage des hauteurs de Rueil et Bougival, devint la colonne d’attaque principale. La lutte fut ardente de ce côté, elle dura deux jours, et l’alarme fut vive à Versailles pendant la première journée.
JULES BERGERET
Jules Bergeret avait trente-huit ans. Il était né aux environs de Paris, à Saint-Germain-en-Laye. Il avait été correcteur d’imprimerie et commis-libraire. Il fut un des premiers adhérents à l’Internationale, et se fit remarquer dans les réunions électorales, sous l’Empire. Il fut, pendant le siège, instructeur dans la garde nationale, ayant été sous-officier dans l’armée. Délégué de sa compagnie, puis de son bataillon, il prit part aux réunions qui amenèrent la fédération et fut nommé membre du Comité Central. Il eut le commandement de la Butte Montmartre au 18 mars. Il entraîna la défection des hommes du 88e et participa à la reprise des canons. Il acquit parmi les gardes nationaux, par les dispositions qu’il sut prendre ce jour-là, une réputation comme commandant, on loua son initiative et son entente des mouvements militaires. Il se trouva ainsi signalé pour le généralat. Il fut élu membre de la Commission exécutive.
Maigre, suffisamment élancé, les cheveux noirs, le teint