point fait pour encourager les gens raisonnables à aller se faire charger dans les rues, avec l’éventualité d’être arrêtés et par la suite déportés, comme l’avait été Duportal autrefois. La commission exécutive n’exécuta rien.
Elle ne prit aucune mesure offensive ou défensive. Elle se contenta de négocier et de faire savoir aux généraux et aux magistrats, retranchés dans l’arsenal avec quelques troupes, qu’elle se dissoudrait si on nommait un préfet autre que M. de Kératry. Celui-ci, tenu au courant de ces peu effrayantes résolutions, résolut de se montrer et de conquérir de vive force sa préfecture. Cette opération ne paraissait pas très difficile. Le 27, il arriva à l’Arsenal avec trois escadrons de cavalerie pris à Agen. Il coupa les communications entre la cité et le faubourg Saint-Cyprien, barrant le pont, plaçant des factionnaires, puis marcha sur le Capitole, il disposait d’environ six cents hommes d’infanterie, et de six pièces de canon. C’était peu pour occuper le Capitole, s’il avait été défendu, et surtout pour contenir une ville de 130,000 âmes. Mais les Toulousains, comme leur préfet destitué, préféraient les manifestations et les harangues aux coups de canon et aux fusillades. M. de Kératry fit braquer ses six pièces de canon sur le Capitole. Le général Nansouty, avec ses cavaliers, se dirigea vers la préfecture. Là, balte fut commandée, et le procureur de la République et le procureur général Manau firent disséminations. Le combat semblait imminent.
Les gardes nationaux ne se pressent cependant pas d’apprêter leurs armes. De tous côtés on réclame Duportal. Il demeure sourd, invisible. Une députation de l’Alliance républicaine, groupe important, s’avance, s’interpose, demande aux généraux de faire retirer leurs troupes, aux gardes nationaux de déposer les armes. Des deux côtés on écoute un orateur de l’Alliance. Rien n’est plus facile que de per-