il n’était pas du tout écrivain. Il vota toutes les mesures les plus énergiques et fut un des promoteurs du Comité de Salut Public.
Il avait été désigné, dès les premiers jours, par le Comité Central, pour se rendre en province et provoquer la proclamation de la Commune, avec l’adhésion au mouvement parisien, dans les villes supposées favorables. Il se rendit ainsi à Lyon, à Marseille, à Saint-Étienne. Il fut arrêté à Paris lors de l’entrée des troupes, et condamné par le Conseil de guerre de Versailles pour participation à l’insurrection, et plus particulièrement pour les troubles de Lyon, de Marseille et de Saint-Étienne. En ce qui concerne cette dernière ville, il fut impliqué, sans preuves sérieuses, dans le meurtre de M. de l’Espée, et condamné aux travaux forcés à perpétuité, le 22 mars 1872. Il fut envoyé en Calédonie, où il eut l’occasion de se signaler admirablement.
Les Canaques s’étaient révoltés, et leurs bandes anthropophages menaçaient la vie des colons. Les forces dont disposaient le gouvernement et les officiers de marine étaient insuffisantes. Le péril était grand et les secours tardaient à venir.
Amouroux, avec initiative et à propos, d’accord avec quelques camarades, offrit le concours des condamnés de la Commune aux officiers de marine. Il était peut-être singulier de voir d’anciens insurgés se proposer pour réprimer une insurrection. Il est vrai que les vaincus de 71, sur une terre lointaine et inhospitalière, en présence d’un péril commun, devaient oublier leurs légitimes rancunes. Ils étaient français toujours et il s’agissait du salut d’une colonie française en péril. Ils n’hésitèrent pas à s’exposer à être massacrés et dévorés par les anthropophages en révolte, pour aider leurs gardiens à résister aux hordes canaques. Bien que d’abord peu tenté par l’offre d’armer des déportés, le