désigné pour faire partie de cette commission, avec les citoyens Durand, Perret, Velay, Bouvatier, conseillers municipaux et huit personnes prises en dehors du Conseil, dont le citoyen Favier. La plupart refusèrent. Le lendemain, 23 mars, le Conseil municipal se réunit à quatre heures, comme si rien ne s’était passé la veille. L’adjoint Chépié présidait. La Commission insurrectionnelle, bien que maîtresse du fort des Charpennes, se montra hésitante et même timide. Elle céda la place aux conseillers, après avoir rédigé, à l’adresse des communes voisines, un appel inutile. Elle vint occuper avec la foule l’espace de la salle réservé au public, et se borna à faire entendre des grognements durant la délibération du Conseil, qui fut écourtée. La nomination d’un ancien officier de l’armée des Vosges, Bourras, comme général en chef de la Garde Nationale, désigné par M. Hénon, remplaçant le général provisoire Chapotot, fut approuvée, puis la séance fut levée.
Trois délégués du Comité Central de Paris étaient arrivés à Lyon. Après s’être abouchés avec divers membres du club républicain et des officiers de la garde nationale, ils se rendirent à l’Hôtel-de-Ville et se présentèrent à la commission provisoire. Le chef de la délégation parisienne était Amouroux.
AMOUROUX
Un des membres de la Commune, d’un mérite secondaire, mais des plus connus. Il est un de ceux qui, par la suite, entrèrent au Parlement.
Charles Amouroux était un méridional, né à Chalabre (Aude), le 24 décembre 1843. Il avait donc 26 ans au moment de la Commune. Ouvrier chapelier, il s’était fait connaître, dans les dernières années de l’Empire, parmi les