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quelconque, comme a dit M. Édouard Hervé. Ce gouvernement était possible et durable, mais à la condition de l’imposer par la force, dont on ne sut pas user à propos. L’édifice communal, pour demeurer solide et inébranlable, devait reposer sur les fortes assises de la victoire militaire. Il n’eut qu’une victoire électorale éphémère. Par la faute du Comité Central, par l’habileté de M. Thiers, par l’illusoire capitulation des maires, par l’ivresse du triomphe populaire, le Dix-Huit mars devint une insurrection inutile, et la Commune, condamnée à mort en naissant, malgré l’allégresse du jour de baptême, eut pour berceau un cercueil.

L’ASSEMBLÉE DÉSAVOUE LES MAIRES

Dans la journée du lundi 27 mars, pendant que l’on attendait à Paris, dans les mairies, les résultats du dépouillement du scrutin, à Versailles, l’Assemblée protestait contre la légalité des élections parisiennes, et contre la transaction aussi en vertu de laquelle le scrutin avait été ouvert. Elle ne tenait aucun compte du caractère de mandataires du gouvernement des maires, et se refusait à reconnaître qu’en transigeant ils eussent agi en bons citoyens.

M. Pelletereau-Villeneuve fit son rapport au nom de la commission d’initiative, à laquelle avait été renvoyée la proposition de Louis Blanc et de plusieurs de ses collègues, tendant à faire déclarer par l’Assemblée que les maires, en acceptant les élections municipales et en invitant les électeurs à y prendre part, avaient agi en bons citoyens. L’assemblée avait déjà manifesté son sentiment d’hostilité, et l’on pouvait préjuger son vote d’après son refus d’adopter l’urgence de la proposition. Elle crut devoir préciser son opposition et accentuer son blâme. Elle pouvait laisser