fût pas arrêté aux amusettes électorales : il eût évité l’embuscade des négociations où les maires, inconscients ou perfides, l’attirèrent, et il eût commandé, entraîné cette sortie torrentielle, tant et si vainement réclamée sous Trochu. Il eût lancé, dès le 19 mars, toute l’armée parisienne emportée par la victoire, sur Versailles surpris, à peine défendu, privé alors de son gardien invincible, Le Mont-Valérien. La capitale de la réaction se fût rendue avec armes, bagages, assemblée et ministère. Paris victorieux devenait maître de ses destinées et de celles de la France.
Les deux objections de la retraite de l’Assemblée sur une autre ville, Fontainebleau, le Mans, Bordeaux, et celle de l’intervention des Allemands, ne résistent pas à l’examen. Est-il nécessaire de réfuter cette double supposition, dont plusieurs écrivains ont paru admettre l’importance ? Une assemblée errante, aux membres dispersés n’aurait eu aucune autorité sur la France. Les députés républicains, qui formaient les deux tiers de l’Assemblée, n’eussent pas suivi les royalistes dans leur nouvelle émigration, et, impressionnés par l’arrivée des troupes républicaines, ils eussent d’eux-mêmes suspendu leur mandat. Quant aux Allemands, à moins de prétendre qu’ils tenaient à recommencer la guerre, ce que démentent les faits, ils n’eussent pas attaché plus d’importance à la substitution de la Commune de Paris, comme gouvernement, à l’Assemblée de Versailles, qu’ils n’en attribuèrent à la substitution du ministère de M. Thiers à celui de Trochu ou de Gambetta. C’étaient là des affaires intérieures dont ils entendaient ne pas se mêler, à condition toutefois que les conditions du traité de paix fussent respectées. Il est certain que le gouvernent communal aurait, comme celui de Versailles, maintenu les termes convenus du traité et de l’indemnité de guerre.
On aurait donc admis, soutenu aussi, un gouvernement