vembre on trouvait que la majorité était acquise aux candidats républicains modérés, dans les arrondissements suivants où avaient été élus : Ier Tenaille-Salignyÿ, 2e Tirard, 3e Bonvalet, 4e Vautrain, 5e Vacherot, 6e Hérisson, 7e Arnaud de l’Ariège, 8e Carnot, 9e Desmarets, 10e Dubail, 16e Henri Martin, 17e François Favre.
Le Comité Central pouvait compter que ses candidats passeraient dans le 18e, bien que Clémenceau en fût l’élu, mais depuis les élections de février, il avait certainement perdu une partie de sa majorité. Dans le 19e Delescluze, dans le 20e Ranvier, Flourens avaient conservé, accru leur popularité. Etaient considérés comme douteux : le 11e, qui avait nommé Mottu, le 12e Grivot, le 13e Pernolet : le 14e Asseline, le 15e Corbon. Cela donnait aux maires la majorité dans douze arrondissements sur vingt, et sur les cinq supposés douteux, il y avait le 14e, où avec M. Asseline, maire, avait été nommé adjoint M. Héligon, l’un des plus ardents adversaires du Comité Central, l’un des chefs de la résistance à la mairie du Il{e. Les maires et adjoints, croyant que les adhérents au Comité Central n’auraient que dans quelques arrondissements la majorité, et que le conseil municipal que Paris allait nommer serait la reproduction de la petite assemblée résistante qui avait siégé à la mairie de la rue de la Banque, s’applaudirent d’avoir agi comme ils l’avaient fait. Ils avaient sauvegardé tous les intérêts, les leurs et ceux de la République, en capitulant. Ils engagèrent donc les électeurs aux urnes. Ils n’avaient de doutes que sur le chiffre de leurs voix et sur la force de leur majorité. Ils étaient satisfaits d’avoir capitulé : leur entrée, le lendemain, à l’Hôtel-de-Ville, serait leur revanche et leur justification.
APPEL DES DÉPUTÉS
Ce fut dans cet esprit que les représentants de la Seine,