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administration régulière, conjurer enfin une lutte détestable, où dus des flots de sang sombrerait la République.

Nous adjurons les maires d’appeler eux-mêmes Paris au scrutin, de convoquer au nom du salut public les électeurs pour jeudi prochain.

Nous adjurons les représentants de Paris d’appuyer et de soutenir cette initiative des maires.

Nous adjurons tous les républicains de s’unir à nous dans notre œuvre d’apaisement et de conciliation.

Vive la République !

A. Ranc, ancien maire du 9e arrondissement. — Ulysse Parent, ancien adjoint au maire du 9 e arrondissement. — Georges Avenel, ancien chef de la correspondance générale à la mairie de Paris. — Léonce Levraud, docteur en médecine. — Sémérie, docteur en médecine. — G. Isambert, ex-directeur de la publicité au ministère de l’intérieur. — Delattre, ancien préfet de la Mayenne.

APPEL DU COMITÉ CENTRAL

De son côté, le Comité Central lançait un manifeste, dans lequel il énumérait ses griefs, en appelant les citoyens aux urnes. Il énonçait que le gouvernement avait rétabli l’état de siège, supprimé des journaux, donné le commandement au général Vinoy, qui s’était installé la menace à la bouche ; qu’il ajournait à une époque non déterminée l’élection communale et celle des chefs de la garde nationale, qu’enfin il venait de jeter à la Chambre, par la voix de Jules Favre, le plus épouvantable appel à la guerre civile, à la destruction de Paris par la province, et qu’il déversait sur les représentants de la garde nationale les calomnies les plus odieuses.

La proclamation se terminait par un appel au scrutin :

Citoyens,

Notre cause est juste, notre cause est la vôtre, joignez-vous donc à nous pour son triomphe. Ne prêtez pas l’oreille aux