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LIVRE VIII

LA CAPITULATION DES MAIRES

RUPTURE NOUVELLE

Le Comité Central n’avait certainement pas donné à Brunel et à Prolot un mandat plus étendu que celui de l’occupation des mairies des Ier et IIe arrondissements. Il s’agissait d’une mission militaire et nullement d’une négociation en vue de la fixation des élections. Le Comité ne se déjugeait donc pas en se refusant à ratifier la concession faite spontanément, dans un excellent esprit, mais de leur seule initiative, par les deux membres qu’il avait envoyés, non pas pour conclure un traité, mais pour déposséder par la persuasion, puis par l’intimidation, par la force enfin, si elle était nécessaire, les maires organisant la résistance au cœur de Paris. Le Comité confirmait ce qui déjà avait été décidé dans une réunion qui avait été tenue en comité secret, dans la nuit du jeudi au vendredi : « Pas de transaction sur la date des élections, demeurant immuablement fixées au dimanche 26 mars. » Voilà ce qui avait été adopté dans cette séance, précédant la démarche de Brunel et Protot. C’était sans doute une erreur, une sotte intransi-