pouvoir normal, investi par le suffrage universel et susceptible d’être reconnu et agréé par l’Assemblée nationale, par la France entière. Ces négociations trompeuses avaient pour seul but de gagner du temps, afin de rassembler des troupes à Versailles ; elles permettraient d’attendre le rapatriement de l’armée impériale prisonnière, désireuse de venger, sur les Parisiens, les défaites et les humiliations subies.
On verra, dans ce volume, comment M. Thiers a préparé l’attaque, aussi sournoise que celle des canons, qui devait continuer l’exécution de son plan.
3o Enfin on aura, dans ce second livre, l’exposé du refus du Comité Central de diriger sur Versailles, dès le lendemain du 18 mars, les forces considérables dont il disposait, dans sa préoccupation honorable, mais absurde, de céder sa place de gouvernement provisoire, c’est-à-dire insurrectionnel, à une assemblée parlementaire. On connaîtra les illusions, qu’il partageait avec la majorité de la population, sur la victoire démocratique et sociale qui devait résulter de la présence de la Commune à l’Hôtel-de-Ville.
Des renseignements précis dévoileront le simulacre de résistance bourgeoise de l’amiral Saisset aux mairies du Louvre, de la Bourse, et au Grand-Hôtel.
Il est indispensable de bien connaître les actes et la pensée du Comité Central, pour se rendre compte que la Révolution était compromise, et à peu près perdue avec ceux qui l’avaient faite, du jour où l’on interrompait le combat, sans avoir victoire complète et définitive. Chefs et soldats, élus et électeurs, devaient continuer l’insurrection jusqu’au triomphe total. La Commune de Paris ne pouvait se main-