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avantage sérieux, susceptible de devenir définitif. On devait conserver les crêtes, s’y fortifier, comme l’ont fait ensuite les Prussiens les réoccupant, et de là, menacer Versailles, peut-être même forcer l’empereur d’Allemagne à se replier en hâte sur ses positions du Sud. Il n’en a pas été ainsi. Nous renvoyons le lecteur, pour la démonstration de l’inertie, de l’incapacité, du manque d’énergie, d’à propos et de tout ce qui fait la valeur militaire, des généraux Trochu. Vinoy et Ducrot, aux très nombreux ouvrages publiés sur la guerre franco-allemande, et notamment au livre très documenté de M. Duquet : Paris, — le Bombardement et Buzenval.

Nous sommes persuadé, — dit cet auteur compétent, s’appuyant sur des témoignages contemporains, et notamment sur les rapports du général Carrey de Bellemare, — et nous ne cessons de le maintenir, qu’une attaque d’infanterie, se produisant au petit jour, aurait trouvé les murs de la Bergerie et de Longboyau aussi dégarnis de défenseurs que Saint-Cloud, Montretout et Buzenval, et qu’il aurait été possible de les occuper et de se porter ensuite rapidement sur le haras Lupin que Bellemare, la gauche de Ducrot et la droite de Vinoy auraient tourné par la Celle-Saint-Cloud et Vaucresson, pendant que la droite de Ducrot et la gauche de Vinoy auraient vigoureusement attaqué la Jonchère et le Parc de Saint-Cloud. Il faut donc attribuer au retard de l’aile droite l’échec que nous avons subi.

(Alfred Duquet, le Bombardement et Buzenval p. 287
Fasquelle, édit. Paris, 1898).

ATTITUDE DE LA GARDE NATIONALE À BUZENVAL

Cette bataille, bien engagée, mal conduite, compromise par l’inactivité d’une grande partie des forces dont nous disposions, perdue par la faute des généraux, et non par l’insuffisance ou le manque de fermeté des troupes, dont