nant aux zouaves en 1841. Ce fut un de ces énergiques africains qui achevèrent la conquête de l’Algérie, et en assurèrent la pacification. Il se trouvait chef de bureau à Tlemcen, quand éclata la guerre d’Italie. Il fit cette courte et glorieuse campagne, comme chef de bataillon du 23e de ligne. Il fut ramené en Algérie comme colonel, devint général de brigade, et à la déclaration de guerre sollicita un commandement, que le ministre Lebœuf lui refusa. Il passait pour avoir des opinions libérales, d’où son peu de crédit à la cour. Le gouvernement du 4 Septembre se hâta d’accepter ses services. Il fut successivement nommé général de division, puis commandant du XVIe corps à l’armée de la Loire. Il se battit vaillamment, et heureusement, à Coulmiers et à Patay. Il fut nommé général en chef de l’armée de la Loire, en remplacement de l’incapable général d’Aurelle de Paladines. Gambetta l’avait en haute estime. Il le considérait comme à peu près le seul général de valeur, au milieu de l’infériorité des autres chefs de nos armées en déroute. Son nom, avec ceux de Gambetta, de Freycinet, de Garibaldi, de Faidherbe, est inséparable de la résistance honorable opposée, avec des forces insuffisantes, inexercées surtout, aux armées allemandes sans cesse renforcées, bien organisées, et entraînées par les victoires. Il soutint, pendant six jours, un combat désespéré, c’est la retraite du Mans, 21 janvier 1871. Retranché à Laval, derrière la Mayenne, il reformait déjà son armée, et se préparait à recommencer dans l’ouest une campagne qui aurait pu être fatale aux envahisseurs. On aurait eu peut-être alors une guerre de Vendée, mais républicaine, avec le harcèlement de l’ennemi, dans les halliers, par les chemins creux, derrière les buissons, quand la nouvelle de l’armistice vint lui faire tomber des mains le tronçon d’épée qu’il tenait encore si vaillamment. Avec ces débris d’armées pouvait-
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