« Maire de Paris à Préfet de Police.
« Nous gardons naturellement le 110e de ligne, n’ayant point l’intention de livrer l’Hôtel-de-Ville. Quant aux 83 gendarmes de Lobau, ils ne peuvent vous être nécessaires, et ils valent mieux que 500 soldats. Il faut absolument nous les laisser.
Voici la réponse du général Valentin :
« Général Valentin à Maire de Paris.
« Gardez la Garde Républicaine à Lobau. Ce n’est que dans le cas où la troupe de ligne se replierait qu’il y aurait lieu d’évacuer la caserne. »
À 4 heures 20 je reçus du général en chef la dépêche suivante, qui m’enchanta parce qu’elle me donnait raison :
« Général en chef à Préfet de Police et Maire de Paris.
« Qui donc a donné l’ordre d’évacuer casernes Lobau et Napoléon ?
« Ce n’est pas moi, Je suis disposé à les faire renforcer. »
Je répondis :
« Maire de Paris à général Vinoy et à Intérieur.
« L’ordre d’évacuer était signé par le colonel de la garde républicaine. Le général Valentin parlait de faire replier le 110e, qui est dans la caserne Napoléon. J’ai refusé formellement de laisser faire, sans quoi non seulement Lobau, mais Napoléon seraient livrées ; à cette heure Napoléon aurait besoin d’être renforcée, non comme nombre mais comme esprit.
Vient maintenant une dépêche circulaire du général Valentin au gouvernement :
« Circulaire de Paris.
« Général Valentin à général Vinoy, général Le Flô, général Paladines, Président du gouvernement, Affaires Étrangères, Intérieur, Justice et Maire de Paris.
« Les casernes du Château-d’Eau et du faubourg du Temple « ont été envahies sans résistance de la part des soldats, qui ont