l’Hôtel-de-Ville. Qui a donné cet ordre ? C’est certainement un malentendu.
« Signé : Jules Ferry. »
À trois heures, j’insiste et je précise :
« Maire de Paris à Préfet de Police.
« Il y a 83 hommes dans la caserne Lobau, 40,000 cartouches ; impossible à enlever. La caserne commande le jardin de l’Hôtel-de-Ville. Il vaudrait mieux en renforcer la garnison. Si on l’évacue on la livre à l’insurrection. Je m’oppose à l’exécution de cet ordre évidemment irréfléchi.
« Signé : Jules Ferry. »
J’adressai en même temps au ministre de l’Intérieur et au Président du Conseil, que je croyais encore au ministère des Affaires Étrangères, mais qui n’y était plus, une dépêche ainsi conçue :
« Maire de Paris à Intérieur, à Président du Conseil, à Affaires Étrangères.
« Un ordre général est donné d’évacuer les casernes. On a ainsi livré celle du Prince Eugène.
« Ordre aussi d’évacuer caserne Lobau. Je m’y oppose, c’est livrer l’Hôtel-de-Ville, et je ne subirai pas cette extrémité honteuse.
« Je vous demande pardon de ces expressions un peu vives, mais, vous le comprenez, la situation elle-même est très violente.
« Vous devez garder l’Hôtel-de-Ville et ses casernes, qui sont une forteresse, ainsi que la Préfecture de Police. Il semble qu’on perde la tête.
« Signé : Jules Ferry. »
J’eus communication de la dépêche suivante de la préfecture de police :
« Général Valentin à colonel Vabre, commandant l’Hôtel-de-Ville.
« Le régiment de ligne qui vous gardait s’est-il replié ? et qu’avez-vous pour vous garder, abstraction faite de Lobau ? »
Je prends la plume et je réponds :