villiers au nord celles de Pantin et d’Aubervilliers à l’est. Du versant sud descendaient des rues très rapides, vers Paris. La montée vers le plateau montmartrois commençait à Notre-Dame de Lorette (rue des Martyrs), à la Chaussée d’Antin (rues Blanche et Pigalle), au faubourg Montmartre (place Cadet, rue Rochechouart). À partir des boulevards dit extérieurs, où se trouvaient avant l’annexion le mur d’enceinte et le chemin de ronde pour l’octroi, avec les barrières de Louis XV, trois rues principales donnaient accès à la Butte : la rue Lepic (ancienne Barrière Blanche), la rue Neuve-Pigalle, actuellement rue Houdon (ancienne barrière Pigalle), la chaussée Clignancourt (ancienne barrière Rochechouart). La chaussée des Martyrs, prolongement de la rue du même nom, qui montait de l’ancienne barrière des Martyrs à la rue dite de la Mairie, aujourd’hui rue Lavienville, était accessible aux voitures jusqu’à cette rue ; mais quand on était parvenu à ce sommet, pour atteindre la Butte même, il fallait gagner, à droite, la rue des Trois-Frères. Là le passage carrossable se trouvait barré par deux escaliers, l’un de bois, le second de pierre, débouchant sur la place du Tertre. On pouvait par la gauche, en prenant la rue de l’Abbaye, aujourd’hui des Abbesses, atteindre la rue du Vieux-Chemin, aujourd’hui de Ravignan, très rapide, et qui conduisait au fameux Moulin de la Galette. La chaussée des Martyrs, la voie la plus directe, en ligne droite depuis le carrefour Notre-Dame-de-Lorette, était impraticable, ainsi que toutes les rues secondaires longitudinales, pour une attaque comme celle que Thiers et Vinoy avaient combinée. Il n’y avait donc que deux grandes voies d’accès à la Butte. À gauche : la rue Lepic, prolongement de la rue Blanche et de la rue Notre-Dame-de-Lorette ; à droite la chaussée Clignancourt et la voie parallèle, récemment ouverte, le boulevard Ornano (aujour-
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