Page:Lepelletier - Histoire de la Commune de 1871, volume 1.djvu/321

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

siens ». — Variétés : « Le Beau Dunois ». — Palais-Royal : « Le Supplice d’un homme ». — Bouffes : « Les Bavards ». — Gaîté : « La Chatte Blanche ». — Ambigu : « Les Nuits de la Courtille. » — Château d’Eau : « Jeanne ». — Beau-marchais : « Les Bohémiens de Paris » : Délassements Comiques : « Les Coutes de Fées ».

Les cours des facultés allaient reprendre, et l’on avertissait les étudiants des dates pour l’inscription, en vue de la session d’avril.

Les ambassadeurs et ministres plénipotentiaires s’étaient réinstallés. La vie normale renaissait. « La Bourse est excellente aujourd’hui, disait un bulletin financier, la hausse est considérable, eu égard à la situation présente. Le détachement du coupon, qui a eu lieu aujourd’hui, porte le véritable cours du 3 0/0 à 52.15. Le marché se maintient toujours très ferme, notamment sur la rente. »

Aucune réunion politique n’était annoncée pour le dimanche 19 mars. Mais les journaux faisaient savoir qu’une grande soirée exceptionnelle serait donnée, au bénéfice de Mlle Duguéret, au Cirque National, à huit heures et demie du soir. Litolff dirigerait la partie instrumentale. Got et Saint-Germain avaient promis leur concours à la bénéficiaire, qui a dû faire, dans la soirée, de tristes réflexions sur l’idée fâcheuse qu’avait M. Thiers de choisir la veille de sa représentation pour provoquer Paris, et douner un spectacle en plein air qui devait, pour quelque temps, faire le vide dans les théâtres.

Une seule assemblée populaire était fixée pour ce jour-là : les ouvriers tailleurs de Paris étaient convoqués pour le dimanche 19, en assemblée générale, à l’Élysée Montmartre (à cent cinquante mètres de la Butte et de la rue des Rosiers) pour « entendre le rapport du conseil d’administration, et fixer le jour où l’on pourrait toucher les divi-