rations militaires. Il fut élu, aux élections complémentaires d’avril, membre de la Commune par 5,402 voix dans le 18e arrondissement (Montmartre). Il continua à siéger au Comité Central et fut membre de la commission de la guerre. Il contraignit le capable, mais autoritaire Rossel, à partager ses attributions avec le Comité Central. Cette dualité de la Commune et du Comité, et cette lutte de Rossel et des membres du Comité Central seront exposées plus loin, dans leurs détails. Arnold, questionné sur cet antagonisme, à répondu, sans aigreur, ni rancune, et avec modestie :
Le Comité Central, du 8 février au 15 mars, avait mobilisé toute la partie valide et républicaine de Paris. Il est vrai que ce fut un gouvernement comme on n’en voit pas. Il venait en réunion publique discuter avec es commettants… Il m’est posé d’autres questions sur les causes de dissentiments entre le Comité Central et la Commune, comme aussi sur la division en majorité et minorité. On a beaucoup exagéré l’importance de ces manifestations.
Ayant volontairement cédé sa place provisoire à l’Hôtel-de-Ville, le Comité Central devait pouvoir reprendre sans conteste celle qui avait été sa raison d’être, avant le 18 mars, dans la garde nationale. Logiquement, il devait être la commission de la guerre. Pourquoi fut-il considéré avec défiance ? Pourquoi son action fut-elle annihilée ?…
Le Comité à l’Hôtel-de-Ville avait décidé, par convention tacite, que personne ne prendrait part aux luttes électorales : c’est ainsi qu’un grand nombre ne brigua point les suffrages. Ceux d’entre nous qui furent élus le 26 mars le durent, soit à leur notoriété, soit parce qu’ils n’avaient pas cru devoir observer la consigne…
(Enquête sur la Commune, La Revue Blanche, de Ier avril 1897.)
Un biographe contemporain à tracé de lui ce portrait :
Arnold est un homme d’une trentaine d’années. Il est grand, mince, et porte avec désinvolture l’uniforme de commandant du