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tion indiquée, qui partait de Pont-l’Évêque (Calvado) et aboutissait à l’est de Quarré-les-Tombes ou se touchent les départements de la Côte-d’Or, de la Nièvre et de l’Yonne.

À partir de ce point, ajoutait cet article, le tracé de la ligne sera réservé à une entente, qui aura lieu aussitôt que les parties contractantes seront renseignées sur la situation actuelle des opérations militaires en exécution dans les départements Côte-d’Or, du Doubs et du Jura.

C’était donc un armistice partiel. Il ne s’appliquait pas aux trois départements de l’est indiqués, et, pour être plus net, il était ajouté à la fin de cet art. I que :

Les opérations militaires sur le terrain des départements du Doubs, du Jura et de la Côte d’Or, ainsi que le siège de Belfort, se continueront indépendamment de l’armistice, us qu’au moment où on se sera mis d’accord sur la ligne de démarcation dont le tracé à travers les trois départements mentionnes a été réservé a une entente ultérieure.

C’était clair, c’était précis, c’était net. L’armistice ne concernait pas l’armée de l’Est, qui opérait sur les départements réservés, et jusqu’à nouvel ordre, jusqu’à cet accord sur la ligne de démarcation des positions respectives, qui était prévu, les hostilités continuaient. On pouvait discuter le plus ou moins de gravité que comportait cette exception, blâmer Jules Favre pour n’avoir pas réclame l’extension à l’armée de l’Est de l’armistice, mais ce qui est reste hors de discussion, c’est que l’armée de l’Est devait être avertie que l’armistice ne la touchait pas, qu’elle devait donc poursuivre sa marche, ne pas cesser le feu, tant que le gouvernement n’aurait pas informé ses chefs que l’accord était fait sur la ligne de démarcation, et que les départements exclus