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concitoyens de Paris l’admiration que nous éprouvons pour leur belle résistance. L’armée allemande comptait bien entrer dans la capitale pendant le mois de septembre, et nous voilà au mois de février. Depuis cinq mois, nous attendons à vos portes !

— Vous attendriez encore, messieurs, si la famine ne les avait pas ouvertes !…

On se salua et la voiture partit.

REDDITION DE PARIS ET REMISE DES FORTS

La date à jamais néfaste, de la capitulation de Paris, qui mit fin à la guerre franco-allemande, doit être indiquée, bien que tout fût conclu de la veille, au samedi 28 janvier 1871.

Le Journal officiel publia à cette date lavis de la Convention, dont les termes avaient été arrêtés le vendredi, entre Jules Favre et Bismarck, à Versailles :

Citoyens,

La convention qui met fin à la résistance de Paris n’est pas encore signée, mais ce n’est qu’un retard de quelques heures.

Les bases en demeurent fixées, telles que nous les « vous annoncées hier ;

L’ennemi n’entrera pas dans l’enceinte de Paris ;

La garde nationale conservera son organisation et ses armes ;

Une division de douze mille hommes demeure intacte ; quant aux autres troupes, elles resteront dans Paris, au milieu de nous, au lieu d’are, comme on l’avait d’abord propose, cantonnées dans la banlieue. Les officiers garderont leur épée.

Nous publierons les articles de la convention aussitôt que les signatures auront été échangées, et nous ferons en même temps connaître l’état exact de nos subsistances.

Paris veut être sûr que la résistance a dure jusqu’aux dernières limites du possible. Les chiffres que nous donnerons en