que sur les instruments secondaires. Il fallut se contenter de condamner à mort, par contumace, Gustave Flourens, Blanqui et Félix Pyat.
Ainsi se termina cette journée du 22 janvier, qui aurait pu devancer, et remplacer, celle du 18 mars. C’eût été alors la capitulation retardée, sinon conjurée. La guerre avec les Prussiens terminée sous Paris, prolongée en province, aurait en peut-être un autre dénouement, car Chanzy, malgré sa défaite au Mans, déclarait fièrement à Gambetta pouvoir « se faire battre encore pendant six mois » ! En tous cas, la guerre civile eût été évitée, et l’assemblée nationale, n’étant ni élue à Bordeaux ni installée à Versailles, la Commune issue de l’insurrection aurait pu être reconnue, au moins provisoirement, comme gouvernement national. Les destinées de la France n’étaient plus les mêmes. On doit donc regretter que, comme l’émeute du 31 octobre, l’insurrection du 22 janvier, par les circonstances indiquées plus haut, n’ait été qu’une échauffourée inutile, une révolution ratée.