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mes maladifs et de tempéraments dégénérés. Thérèse Raquin rentre dans le cadre des Rougon-Macquart, plus peut-être que le Rêve et Une Page d’Amour. Mais l’auteur n’avait pas, à cette époque, entrepris de composer un « cycle » moderne, ni de combiner des compartiments d’aventures et de descriptions, dans lesquels il ferait figurer des personnages appartenant à une même famille, et procédant d’une hérédité morbide commune.

Avant d’étudier cette vaste composition au plan arrêté d’avance, il convient de mentionner les faits de l’existence de l’auteur, durant ces années mouvementées, pour lui peu favorables au travail littéraire et aux gains par la plume. Ce sont les années qui vont de la fin de l’empire à l’invasion et aux convulsions qui accompagnèrent la venue au monde de la République.

Jusqu’à la veille de la guerre de 1870, Émile Zola vécut au quartier latin. Les domiciles occupés par lui, dans ses années de début, furent modestes et nombreux. Pour ceux qui recherchent ces détails anecdotiques, je vais énumérer ces logis d’étudiant pauvre.

Il convient de rappeler le domicile initial, celui où il est d’usage de placer une plaque commémorative apprenant aux passants, qui daignent lever la tête, que là est né, en telle année, tel homme célèbre : c’est donc à Paris, 10 bis, rue Saint-Joseph, 2e arrondissement, dans la maison aujourd’hui occupée par la Librairie Illustrée (J. Tallandier), que se trouve le premier logement de Zola, ou du moins celui de ses parents. Viennent ensuite les logis échelonnés d’Aix, dont l’importance diminue avec la fortune de la famille : cours Saint-Anne, puis impasse Sylvacanne (ancienne habitation de la famille Thiers), la villa du Pont-de-Béraud, dans la banlieue d’Aix, après la