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Au milieu des devoirs que lui imposaient ces différents titres, son occupation favorite était l’étude de nos antiquités nationales, principalement de la petite contrée au centre de laquelle il avait vu le jour. Il s’y livrait avec une passion toute filiale, si l’on peut s’exprimer ainsi, et il en a consigné le résultat dans d’intéressantes monographies, dont il a enrichi nos publications. Composées presque toujours à l’aide de documents inédits, ces œuvres, nonobstant les légers défauts qu’on peut leur reprocher, ont un caractère d’originalité qui leur donne une valeur incontestable.

Dessinateur habile en même temps qu’écrivain, M. Benoit a illustré la plupart de ses productions de planches qui y ajoutent un grand intérêt.

Sa mort laisse dans les rangs de notre Société un nouveau vide qui ne sera pas de sitôt comblé. Les jeunes gens ayant, comme lui, l’amour du travail, le goût des occupations sérieuses, si agréables pourtant, sont rares aujourd’hui ; il en est trop peu qu’échauffe le feu sacré dont il était animé. Sa mort est donc une perte réelle pour nous, et elle nous inspire de vifs regrets, dont la Société a cru devoir consigner l’expression dans le procès-verbal de sa dernière séance.

L’Académie de Stanislas a voulu témoigner aussi de ceux que lui cause la fin prématurée de M. Benoit, et son président, M. Lombard, s’en est fait l’organe dans le discours suivant, que nous nous plaisons à reproduire :