Lacroix, dont la renommée était universelle, ajoutait au corset un petit coussin, recouvert de taffetas blanc, qui s’attachait par derrière pour donner à la taille un aspect plus cambré ; l’écrivain ajoute que les élégantes, ne reculant pas devant le prix de cent francs relativement élevé pour l’époque, accouraient en foule chez Lacroix.
De 1815 à 1830, les corsets furent graduellement rallongés du haut au bas. Les goussets de gorge emboîtaient la poitrine, ceux de la hanche descendaient très bas ; mais les montants latéraux s’arrêtaient à la hanche. Le baleinage était résistant, l’étoffe presque toujours double, enfin le busc ordinaire long et épais. Ce corset, trop dur et trop lourd, se complétait par de larges épaulettes (planche XI).
Charles X fut un ennemi des corsets trop serrés et des tailles fines. « Il n’était pas rare autrefois, dit-il, de trouver en France, des Diane, des Vénus, des Niobé, aujourd’hui, on n’y rencontre plus que des guêpes. »
C’est vers 1820 que l’industrie du corset, languissante depuis la fin de la Révolution, prit un véritable développement. À partir de ce moment, de nombreux perfectionnements furent apportés aux corsets et à leurs accessoires ; en 1842, apparut un nouveau corset, dit à la paresseuse, qui différait un peu de ceux des époques antérieures ; il prenait mieux la taille, la