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HISTOIRE DU CORSET EN FRANCE.

de la Parure ou la Toilette des Dames (1811), on vante le talent du célèbre faiseur d’alors :

 
Viens, Leroy, viens ; écoute et suis mes lois.
Observe chaque belle,
Que ce corset emprisonne et modèle
Les deux contours de ses naissans appas,

Et feigne même un sein qu’elle n’a pas.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tout reconnaît ta voix, ta volonté,

Pour embellir l’orgueilleuse beauté,
Comme une fée, ordonne à la nature
De se plier aux lois de la parure.

(Chant II, l’Art de la Modiste et de la Parure.)


Dans le 3e chant où l’auteur traite : « des vertus et des qualités essentielles au coiffeur et autres artistes de la mode », il énonce les qualités suivantes comme étant celles du parfait fournisseur : Calme des sens, respect, discrétion, patience et exactitude.

Ce Leroy, dont il est parlé ci-dessus, était le maître de la mode, c’est lui qui habillait l’impératrice Joséphine ; ce fut aussi de ses ateliers que sortirent les vêtements que Napoléon envoya à Marie-Louise d’Autriche, sa seconde femme, avant son entrée en France.

Vers la fin du premier empire, les corsets étaient devenus presque aussi courts du bas que du haut. Le buse arrivait à peine au-dessus de l’ombilic, le bord inférieur, échancré suivant le contour supérieur