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HISTOIRE DU CORSET EN FRANCE.

n’ont point de hanches ; celles qui en ont trop, le portent plus bas. Le col long et la gorge creuse ont donné lieu à la Steinkerque (sorte de cravate bouffante) ; et ainsi du reste. »


À propos des noms donnés aux diverses parties du costume, voici comment Boursault définit, dans sa comédie des Mots à la mode, le corset auquel on donna le nom de gourgandine et le boute-en-train qui servait à l’orner.

 
Enfin la gourgandine est un riche corset
Entr’ouvert par devant à l’aide d’un lacet ;
Et comme il rend la taille et plus belle et plus fine,

On a cru lui devoir le nom de gourgandine.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Un beau nœud de brillant dont le sein est saisi,

S’appelle un boute-en-train, ou bien un tâtez-y.


Ouvrons ici une parenthèse pour dire quelques mots des tailleurs :

Jusqu’à la fin du xvie siècle, les tailleurs avaient seuls le privilège de confectionner les vêtements des deux sexes, y compris les corsets ; mais, au commencement du xviie siècle, les couturières firent leur apparition et, dans le courant de l’année 1676, elles furent autorisées à se constituer en corporation dont les statuts furent enregistrés par le Parlement, le 7 septembre, « ayant considéré, dit le roi, qu’il était assez dans la bien-