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LE CORSET À TRAVERS LES ÂGES.

table de dissection une personne à fine taille, put montrer à ses élèves ce que Henri Estienne appelait « l’espoitrinement des dames », c’est-à-dire « leurs costes chevauchant les unes par-dessus les autres. »

Si les formes des vêtements de ce temps étaient défectueuses et souvent contraires à l’hygiène, l’inventaire dressé à la mort de Gabrielle d’Estrées (1599) nous apprend que les étoffes employées étaient superbes. Dans cet inventaire on trouve « une cotte de drap d’or de Turquie, figuré à fleurs, incarnat, blanc et vert » et une « robe de velours vert découppé en branchages, doublée de toille d’argent, et icelle chamarrée de passemens d’or et d’argent, avec des passe-poils de satin incardin ».

Avant de quitter le xvie siècle, nous reproduisons, à titre de simple curiosité, quatre corsets en fer ; hâtons-nous de dire que ces corsets n’étaient qu’une sorte de carcasse doublée d’une étoffe assez épaisse, principalement de velours, cousue à l’aide de petits trous pratiqués dans le métal.

La figure 9 représente un corselet en fer ouvragé avec jours, charnières et fermoirs ; cet appareil, d’origine flamande, date du commencement du xvie siècle, il est exposé au musée de Cluny.

Les figures 10 et 11 montrent, sous deux aspects différents, un corset en fer (busto) de la même époque