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HYGIÈNE.

rement ; les entournures sont assez largement échancrées ; les baleines ou les ressorts d’acier, fixés entre les doubles de l’étoffe et destinés à lui conserver sa forme, à l’empêcher de remonter, de se plisser, et de faire corde, sont assez peu nombreux, assez minces, assez flexibles, assez bien placés, pour ne faire sentir leur pression nulle part et pour ne point entraver les mouvements ; le busc est souple, léger, d’une courbure convenable, et mieux encore, il est remplacé par deux baleines étroites, séparées par un tissu élastique, enfin le corset tout entier, embrassant la circonférence du bassin, trouve autour des hanches un point d’appui solide, suit la direction naturelle des flancs, sans être trop pincé à leur niveau et marque la taille sans la contrefaire, selon l’expression de Jean-Jacques Rousseau. »


C’est ainsi que l’usage du corset, intelligent et bien dirigé, ne peut avoir qu’une influence salutaire sur la santé de la femme qui doit être aussi précieuse à ceux qui l’habillent qu’à ceux qui l’admirent.

On me pardonnera cette longue causerie, car il est utile de parler de ce que l’on a étudié et de contribuer, chacun dans sa modeste sphère, à l’édification de tous ; c’est d’ailleurs en corsetier, non en écrivain et sans prétention aucune, que j’ai écrit ces quelques