Page:Leon Wieger - Histoire des croyances religieuses en Chine, 1922.djvu/29

Cette page n’a pas encore été corrigée

conseillant à chacun de pourvoir à son salut personnel, le vicomte de Ki dit : — Que chacun de vous se recueille, prenne sa détermination, puis l’annonce lui-même aux Ancêtres. (Annales, Si-pai k’an li et Wei-tzeu.)

G. Dans un texte de l’an 1051, est énoncée clairement la distinction des êtres transcendants, des Génies, en Chenn génies célestes, et K’i génies ter-restres. Ce sont tous des êtres de même nature, Mânes glorieux, anciens grands hommes, bienfaiteurs de la société, dit la tradition unanimement. Mais les Chenn flottent libres dans l’espace, tandis que les K’i sont fixés dans un lieu. Quand le terme chenn est employé seul, il comprend les deux catégories. (Annales, Wei-tzeu).

H. Le tyran Sinn fut renversé par une coalition des feudataires, com-mandés par Fa de Tcheou, qui se mit à sa place et fonda la troisième dynastie. A ce propos, recueillons dans les Annales ce texte de l’an 1050. Avant la bataille de Mou ie, haranguant ses troupes, Fa de Tcheou leur dit : — Sinn empereur des Chang ayant, dans son aveuglement, négligé de faire les offrandes auxquelles il était tenu, moi Fa je vais lui livrer bataille et le châtier au nom du Ciel. Il s’agit des offrandes régulières, que l’empereur est tenu de faire au Ciel pour la nation. S’il ne les fait pas, il a omis le premier de ses devoirs et forfait à son mandat. — L’armée répondit à Fa de Tcheou, par cette acclamation : — Le souverain d’en haut est avec vous. Allez ! N’hésitez pas dans votre cœur ! (Annales. Mou cheu. Odes, Ta ming.) ——————

Sources. Chou king, les Annales, chapitres T’ang cheu, P’an keng, Kao tsoung young jeu, Si-pai k’an-li, Wei-tzeu, Mou cheu. Cheu king, les Odes, Na, Lie tsou, Ta ming.

Ouvrages. — Comme pour la première Leçon.