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— Pauline, on dirait que vous n’aimez pas votre sœur, elle si bonne et si indulgente pour vous.

— Je sais qu’elle est parfaite, reprit Pauline en colère et… je l’aime ; seulement je ne l’adore pas comme vous.

Le pauvre Albert comprenait si peu la cause de l’irritation de Pauline, qu’il entreprit de la calmer en faisant une fois de plus l’éloge de Marie. Ils étaient sur le point de se fâcher, quand celle-ci vint à leur secours, et, à force de douceur, d’esprit et d’enjouement, parvint à les engager dans une conversation générale qui les conduisit sains et saufs jusqu’aux portes de la ville.

Pauline passa trois jours sans aller chez sa sœur. Était-ce pour irriter par l’inquiétude et par l’absence l’amour de son fiancé ? le premier jour, Albert fut triste ; le second, il chercha à guérir son ennui par le travail, le troisième, il fut tout à l’étude, et, le quatrième, l’arrivée