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III


Cependant il manquait beaucoup au bonheur d’Albert, si l’amour est le premier des biens.

Tel semblait être l’avis de Pauline. Elle avait vingt-six ans ; la vie commençait à lui paraître monotone et le célibat stupide. Elle désira connaître la littérature allemande et se fit l’élève d’Albert. Elle avait appris déjà l’italien, l’anglais et le russe ; mais elle n’avait réussi dans aucune de ces langues, ou plutôt aucune de ces langues ne lui avait réussi. Pauline était agréable et jolie ; mais le peu qu’elle possédait suffisait à peine aux frais de sa toilette. Elle avait les défauts — on