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Cette colline du Signal est une des beautés de Lausanne. C’est une sorte de promontoire aérien d’où l’on domine le canton de Vaud, la Savoie, le commencement du Valais, tout le bassin compris entre le Jura et les Alpes savoyardes, valaisanes, vaudoises et fribourgeoises. De là on voit la terre à vol d’oiseau, et, en considérant ces montagnes qui de tous côtés semblent se rejoindre, on se croirait dans un pays séparé du reste du monde. Le point culminant de la colline est un rocher qui surplombe et regarde la ville. Derrière, s’élève un bois de hêtres où à certaines époques on célèbre ces fêtes publiques si fréquentes en Suisse pendant l’été. C’est là que les écoliers fêtent l’ouverture des vacances par un tir à l’arc suivi d’un banquet et d’un bal enfantin. À l’est, un ravin profond, aux rives escarpées, sépare la colline du Signal des hauteurs où passe la route de Berne, et où se trouvait Albert.

Il fixa les yeux sur la butte du Signal, et il