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étage qui est en face est celle de Marie. Il va s’asseoir sous le berceau de clématites et y passe une heure de sa vie qu’il n’a jamais oubliée.

Enfin il pensa que le déjeuner devait être servi, que son amie l’attendait. Elle avait cependant l’habitude de l’appeler. Il se leva et, quand il fut au seuil de la maison, le cœur lui battit si fort, qu’il attendit un peu afin d’être plus calme. Il entra dans la petite pièce du rez-de-chaussée où dans l’été ils prenaient leurs repas. Mademoiselle Dubois, n’y était pas, mais le couvert était mis. Elle entra un moment après, sans regarder Albert. Ils se mirent à table, et, au lieu de cette douce cordialité qui régnait entre eux, ils ne trouvaient rien à se dire.

— Vous ne mangez pas, observa mademoiselle Dubois.

— Ni vous non plus, répondit Albert.

Elle était vêtue comme la veille ; mais combien elle parut différente au jeune homme ! En la regardant furtivement, il se demandait : —