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VII


C’était un dimanche de la fin de juin, qu’ils suivaient tous quatre ensemble les berges du lac, de Pully à Ouchy, par un sentier qui passe tantôt au travers d’une prairie, tantôt au bord d’un blé, quelquefois sur les galets et sur le sable. Albert semblait un peu triste ; Pauline et Samuel folâtraient ensemble ; on les eût pris pour les deux fiancés. Mademoiselle Dubois, aimable et gaie, s’occupant de chacun à son tour, était par sa conversation le lien qui les unissait tous quatre et qui empêchait les préoccupations et les différences de s’accuser trop vivement.