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dant des heures entières, et celle-là, on n’ose pas lui refuser l’entrée, quoiqu’ils en enragent. Vraiment, les gens ont bien peu de délicatesse ! Tu lui diras quelques paroles tendres, n’est-ce pas, Lucie ! quelque chose de senti, et qui lui fasse impression.

— Mais je ne l’aime pas assez… dit-elle.

— Oh ! voilà des bêtises ! s’écria M. Bertin. Il faut faire comme les autres quand on y est forcé. Est-ce notre faute, à nous, si les gens s’y prennent comme ça ? On ne peut pourtant pas leur laisser le champ libre. Il faut hurler avec les loups !

Le lendemain, au réveil, ils reçurent avis de la mort de M. Grimaud. L’émotion la plus vive que cet événement leur causa fut d’apprendre que Mme Bourdon avait veillé jusqu’à la fin auprès du malade. Ils furent instruits de ce détail dans la matinée même par Lurette, qui le tenait de la Touron, à qui Mlle Boc avait dit à ce propos : C’est une femme bien méritante, ma chère amie, que Mme Bourdon.