Et d’un autre côté, Mlle Aurélie qui ne comprend rien à tout ça, et qui s’ennuie… vous imaginez ? Pauvres enfants ! un si beau couple ! Eh bien, attendez-vous à quelque chose pour le mois de septembre, Touronne, mais ne dites rien !
— Moi ! c’est comme si vous parliez à c’te pierre.
— À propos ! Lisa est toujours chez sa sœur Marie, n’est-ce pas ?
— Oui, mam’zelle. Elle y restera, m’est avis, jusqu’à ses couches ; après ça, peut-être que les Mourillon la mettront en place quelque part.
— Bah ! Jean l’épousera ? Pensez-vous qu’il ne soit pas venu la voir depuis qu’il est retourné dans son pays ? Touchez-en donc un mot à la meunière des Roches, quand vous la verrez. Je vous dis… on a découvert des choses !… les Mourillon n’ont qu’à se bien tenir. Quant à Jean, on verra si l’enfant ne lui ressemble pas plutôt qu’à M. Gavel.
— Sainte Vierge ! c’est-il possible ?
— Je vous dis que les Bourdon et M. Gavel ont été dans tout cela comme des agneaux ! Il y a eu des piles d’argent donné. Sans doute qu’on en voulait davantage. Ce Jean aurait mérité de traîner le boulet. Quant à Cadet… Eh mais, ne l’ai-je pas aperçu dimanche sur la petite place ?
— Oui, mam’zelle, il est revenu voir ses mondes (parents).
— Comment, ma chère ? Il lui était interdit, je le sais de bonne source, de remettre les pieds au pays.
— Oh bien ! quoique ça, il a passé aux Èves trois jours de la semaines, dernière. Il dit qu’il s’ennuie trop à Poitiers, qu’il n’y restera pas longtemps. C’est pourtant une bonne place qu’il a. Mais la Gène Bernuchon lui tient au cœur, voyez-vous.
— Les Mourillon ont grand tort d’agir comme ça, Tou-