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Feuilleton de L’OPINION NATIONALE
du 31 mars 1870.


SŒUR SAINTE-ROSE

NOUVELLE
Par ANDRÉ LÉO.

Le jour vint ; les bruits de la vie recommencèrent au dehors. Mais rien ne vint troubler le silence de la cellule. Vers huit heures, sœur Sainte-Rose qui, toute saisie de froid et de fatigue, se tenait repliée sur elle-même, et fermait les yeux, tressaillit, se leva et courut à la fenêtre. Elle venait d’entendre la voix plaintive de Joséphine, et elle vit en effet les enfants traverser la cour, la petite marchant à la main de la supérieure, tandis que Petit-Jean, porté par la sœur Sainte-Angélique, pleurait, agitait ses petits bras et cherchait du regard autour de lui. Et tout à coup ce doux mot que la veille, dans sa détresse, il avait