Page:Leo - Soeur Sainte-Rose.djvu/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Feuilleton de L’OPINION NATIONALE
du 25 mars 1870.


SŒUR SAINTE-ROSE

NOUVELLE
Par ANDRÉ LÉO.



Était-ce la douleur, était-ce l’indignation qui rendait sœur Sainte-Rose si pâle, si tremblante, qui voilait ses yeux de larmes et agitait ses lèvres convulsivement. Elle fit un pas.

— Où allez-vous ? demanda la supérieure.

— À la chapelle, ma mère.

— Ce n’est pas l’heure. Cependant… je vous le permets ; car vous en avez besoin. Allez vous jeter aux pieds de notre Sauveur, interrogez-vous, et voyez si les sentiments que vous éprouvez sont bien dignes de trouver accès dans le cœur d’une de ses épouses.

Sœur Sainte-Rose se rendit à la chapelle, et dès qu’elle fut entrée par la pe-