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rut quelque chose de noir, qui s’avançait en allongeant toujours, avec des lueurs brillantes de métal frappé par la lumière. Ce sont des casques, des lances, un noir courant d’hommes, de chevaux, de canons !…

— Rentrez tous ! dit le père.

Ils rentrèrent.

À peine eut-elle franchi le seuil que Marianne, la femme de Justin, devint toute blanche ; elle se trouvait mal. Sa belle-mère lui jeta de l’eau à la figure et, quand elle fut revenue, comme déjà l’on soupçonnait sa grossesse :

— Pars vite, ma fille, lui dit-elle ; cours chez tes parents, où peut-être les Prussiens n’iront pas, car c’est isolé et loin de la route. Va, sauve l’enfant de Justin !

Courant à l’armoire, elle prit quelques hardes qu’elle lui mit dans les mains, et la conduisit derrière la maison, jusqu’au bout du champ. Car elle pensait avec raison qu’il n’est pas bon que l’enfant au sein de sa mère entende la voix de l’étranger en armes sur le sol de la patrie.

Quand maîtresse Chazelles revint, ce qu’elle vit la fit frémir dans les os. La cour était pleine d’hommes noirs, aux casques et aux sabres luisants et cliquetants, et bientôt la porte s’ouvrit avec fracas. En un instant, la chambre où était toute la famille fut remplie, et il ne fut pas besoin de savoir l’allemand pour comprendre qu’ils juraient et parlaient en même temps.

— … … offici… … … 

Il … … … … table … regardant insolemment les maît… … la maison. La maîtresse Chazelles … ses filles, sans mot dire, ouvrir … buffets et sortirent ce qui s’y trouvait … tandis que Jérôme descendait les … … la planche.

— … …e ! dit-il encore.

E… … …ne prit un broc pour all… la c… …