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pable dans tout ceci ; vous en êtes la victime comme eux.

— Sans doute, pour votre âme élevée, Clotilde ; mais je connais la faiblesse humaine ; ils m’en voudront malgré tout. Il faut que je parte. Adieu, pour jamais sans doute, hélas ! J’espérais vous offrir, Clotilde, une immense fortune ; au lieu de cela, je suis ruiné. Je refoule désormais au fond de mon cœur tous ces ambitieux projets d’un bonheur !… (il ne trouva pas d’épithète).

— Marc, cela ne peut pas être ainsi. Qu’est-ce qu’un vil métal peut avoir à faire dans nos sentiments ? Non, au contraire ! vous êtes pauvre, malheureux ? plus que jamais il faut rester, Marc, m’entendez-vous ?

Ils se pressaient les mains ; Clotilde avait besoin de faire un coup de tête ; le péril était imminent. Moi, le coude appuyé sur la commode, je les regardais, et ma présence, je le voyais, gênait Marc horriblement.

— Clotilde, dit-il enfin, comme après un grand effort, vous allez être leur ressource ; moi, mon expiation sera de vous laisser à eux.

— Et que deviendrez-vous, Marc ?

— Je ne sais pas, dit-il. Je chercherai.

— Cherchez ici ; attendez.

— Non ; j’ai de la force en ce moment ; j’en veux user. Et puis, je pouvais habiter chez mon cousin ; je ne resterai pas à la charge de la femme que j’aime !

Cette quintessence parut sublime à Clotilde.

— N’êtes-vous pas aussi mon parent ? dit-elle en baissant les yeux.

— Trop ! et pas assez ! répondit-il. Je vous dis qu’il faut que je parte.