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pour la seconde fois sa feuille de papier, — vraiment trop petite, — pendant qu’un gros paquet à l’adresse de Mélie était là sur la table, tout à côté.

— Oui, répondit-elle.

Et là-dessus, le tailleur se prit à lui faire mille et mille questions sur Baptiste, comme si celui-ci eût pu rapporter à ses parents, du matin au soir, tout ce qu’il faisait, en sorte que la mère eut à répondre si souvent qu’elle ne savait pas, qu’elle en fut de plus en plus mortifiée, et ce n’était que pour mieux attiser sa Jalousie que le tailleur agissait ainsi ; car il l’avait devinée. Tant à la fin, que la Bénotte se mit à pleurer, se plaignant de son fils, qui la délaissait pour une étrangère.

Le tailleur haussa les épaules.

— Comment pouvez-vous, dit-il, rendre si mauvais service à votre fils que de lui ménager avec tant de peine une fille qui n’a rien ? Il avait fait un choix d’étourdi, pur enfantillage, et quand le sort vient le délier, vous vous obstinez à lui conserver une