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La Nanon vit que j’avais raison, et elle se leva. Mais c’était fini, elle pleurait comme une Madeleine, et ce fut à grand’peine qu’elle dit à Toiny quelques mots d’encouragement, en l’assurant que son grand-père les aiderait. Oui, elle dit cela comme une personne qui est bien sûre de ce qu’elle dit. Là-dessus, j’emmenai Toiny par la fenêtre de la chambre qui donnait sur le jardin, et le convoi partit bientôt après.

C’est ici, monsieur, que l’histoire devient sérieuse et ne ressemble à rien de ce qui se passe d’ordinaire en ce monde-ci. Le vieux David était sous la terre depuis trois jours, quand j’appris par la Virolat que Toiny était bien malade. Elle était parente de la Samine, et s’en était allée au Calo comme pour acheter des pommes de terre, mais à seule fin de voir ce qu’ils faisaient et disaient. La Samine était en grand émoi de son garçon, et, pourtant, ils ne s’étaient pas décidés encore à demander le médecin, regardant toujours tant à la dépense. Je crois bien que Toiny