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faire, l’idée que ses parents ne consentiraient plus à leur mariage lui ayant retenu la langue, et aussi la présence de la vieille femme. Pauvre Miette ! elle en souffrait sûrement de ce silence ; et il eût voulu l’aller trouver, et il eût su maintenant lui dire… Mais il était trop tard ; il ne pouvait monter près d’elle, à cette heure, quelque désir qu’il en eût, sans lui manquer de respect. Il fallait attendre au jour.

Il était plus de minuit, quand Pierrille entendit des craquements dans le grenier ; ce n’était ni le chat, ni les souris, mais comme le pas d’une personne, qui pour ne point faire de bruit retient son souffle et ne pose le pied que de moment en moment. Bientôt, le même craquement se fit entendre plus loin, sur l’escalier, et Pierrille pensa que c’était Miette, qui voulait sans doute quitter la maison. Inquiet ; il se leva, prit en hâte son pantalon, ses souliers, et ouvrit doucement la porte de l’écurie. Il n’était que sur le seuil, lorsqu’il vit sortir de la maison, non point