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— Voleuse !

Puis elle ajouta :

— Et mon drap, que m’en as-tu fait ? Tu me l’as volé aussi.

Miette poussa un cri, porta les mains à sa tête, et jeta autour d’elle des yeux tout hagards, qui cherchaient Pierrille, et, le rencontrant, s’attachèrent à lui. Pierrille était immobile, tout pâle, et comme foudroyé. Un instant Miette demeura ainsi à le regarder, attendant sans doute sa parole ; mais il ne dit rien, et alors les yeux de la pauvre fille se tournèrent ; elle chancela et tomba par terre, évanouie.

— C’est des simagrées ! cria Marianne. Les voleuses n’ont pas le cœur si tendre que ça.

Ce qu’elle allait ajouter lui resta dans le gosier, quand elle vit le regard que Pierrille appuyait sur elle. Il s’était précipité au secours de la Miette, et dit très-haut :

— Il y à quelque chose là-dessous. La Miette est une honnête fille.