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— Je ne sais rien, répliqua Pierrille ; mais je veux savoir, et il faut aussi que tout le monde sache. Venez-vous-en tous, vous autres, avec moi.

Alors il prit la lampe et sortit, suivi des autres. Et la Marianne, au lieu de le reprendre de sa hardiesse, le laissa faire ; il semblait même qu’elle en fût contente. On visita donc les coffres de l’écurie, c’est-à-dire celui de Pierrille et du petit gars, mais on n’y trouva rien que leurs propres hardes, et l’on sortit de là pour monter au grenier, où se trouvaient les coffres des deux servantes. Ce fut à ce moment que Miette revint du lavoir. Elle n’avait rien trouvé ; seulement, elle avait vu de petites lueurs qui s’allaient toutes poser en un même endroit, sur une touffe de joncs, au bord de l’eau. Et même, il lui avait semblé entendre de petites voix qui chantaient son nom, de sorte qu’elle n’avait osé rester plus longtemps, et s’en était revenue, toute transie de peur et d’ennui.

On monta donc au grenier, tout le monde ;