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de moi ? Pourtant, vous ne me traitez point comme un autre, puisqu’il paraît que je vous fais peur.

— Peur ! oh ! non point, dit-elle. Pourquoi me feriez vous peur ?

— Et pourquoi criez-vous en m’apercevant, comme ce matin ?

La fillette baissa la tête en rougissant de nouveau :

— Je sais, répondit-elle, que vous avez lieu de vous moquer de moi. Eh bien, qu’y puis-je faire ?

— Non, non, Miette, dit-il, je ne veux point me moquer de vous. J’en serais bien fâché, car vous êtes une bonne et brave fille. Seulement, je voudrais savoir si vous n’avez pas quelque chose contre moi dans l’esprit ?

Je vous ai déjà répondu là-dessus, dit-elle.

— Non, vous ne m’avez point répondu franchement. Vous m’avez répondu ce qu’on dit quand on veut mettre les gens de côté sans qu’il y paraisse. Voilà trois mois que