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ensemble grande liberté ; mais c’est au vu et su de tout le monde, et, à l’ordinaire, cela ne va pas plus loin. Chez nous le mariage est la règle, et si l’exception s’y rencontre aussi, du moins n’y a-t-il pas de ces arrangements secrets, qui sont le mal organisé. Au village, en plein air et en plein soleil, tout se sait ; les fautes y font plus de bruit, mais elles sont rares, et quand un jeune homme et une jeune fille se marient, eh bien ! les deux font la paire, le plus souvent, comme honnêteté.

Malgré tout, notre Pierrille n’était qu’à demi content. Il pensait que la Marianne était bien âgée pour lui ; puis, certains propos qu’il avait entendus le tarabustaient, et enfin, ce qui lui restait encore dans l’esprit comme une gêne et une inquiétude, c’était d’avoir été vu embrassant la meunière, et le souvenir de cette ombre, et de ce soupir, qui ressemblait à un gémissement. Il n’avait rien répondu à la Marianne disant : — C’est le vent qui aura fermé cette porte. — Mais il était sûr d’avoir entrevu comme